Contrat de franchise : 3 clauses à éviter absolument

Contrat de franchise : 3 clauses à ne jamais signer sans les comprendre

Entrer dans un réseau de franchise peut être une formidable opportunité pour accélérer ton développement entrepreneurial, bénéficier d’une marque déjà reconnue et d’un modèle économique éprouvé.
Mais attention : le contrat de franchise n’est pas un simple partenariat commercial.
C’est un engagement juridique long terme, souvent de 5 à 10 ans, avec des obligations précises qui peuvent peser lourd si tu ne les maîtrises pas.

Trop de futurs franchisés signent trop vite, sans lire chaque ligne ou sans comprendre la portée de certaines clauses. Résultat : ils se retrouvent bloqués, dépendants, ou pénalisés financièrement, parfois pendant des années.

Dans cet article, on te dévoile les 3 clauses les plus sensibles à analyser avant de signer ton contrat de franchise.
Ces clauses ne sont pas forcément illégales, mais elles peuvent devenir dangereuses si tu n’en comprends pas la portée.

1. La clause d’approvisionnement exclusif : le piège de la dépendance

Ce qu’elle dit :

Cette clause impose au franchisé d’acheter exclusivement ses produits, ses matières premières ou son matériel auprès du franchiseur, ou d’un fournisseur agréé par celui-ci.
En soi, c’est logique : le franchiseur veut garantir une qualité homogène et une cohérence d’image entre tous les points de vente.

Le problème :

Ce type de clause peut vite devenir un levier de contrôle économique.
Si les prix fixés par le franchiseur ne sont pas encadrés, tu peux payer 10 à 30 % plus cher que sur le marché libre, ce qui réduit considérablement ta marge.

Exemple concret : tu signes avec un réseau de restauration rapide. Le franchiseur t’impose ses fournisseurs de sauces et d’emballages.
Sur le papier, tout semble bien… jusqu’au jour où tu découvres que ces produits sont revendus avec une marge de 40 %au-dessus du prix marché.

Ce qu’il faut vérifier :

  • Le contrat doit indiquer les conditions tarifaires (ou au moins un cadre clair d’évolution des prix).

  • Il faut savoir si tu peux proposer des fournisseurs alternatifs (à condition qu’ils respectent le cahier des charges).

  • En cas de rupture du contrat, tu dois savoir si tu restes libre d’utiliser ces fournisseurs ou si tout est lié à la marque.

👉 Conseil : si le franchiseur refuse toute transparence sur ses marges ou ses fournisseurs, c’est un signal d’alerte.
L’approvisionnement exclusif doit garantir la qualité, pas devenir une rente pour le franchiseur.

2. La clause de territoire exclusif : l’illusion de la sécurité

Ce qu’elle dit :

Le franchiseur t’accorde un territoire exclusif sur lequel il s’engage à ne pas ouvrir d’autre point de vente sous la même enseigne.
Sur le papier, c’est une protection : tu évites qu’un autre franchisé vienne te concurrencer sur la même zone.

Le problème :

Dans la pratique, beaucoup de contrats jouent sur les mots.
Certains parlent d’“exclusivité d’implantation”, d’autres d’“exclusivité de prospection” ou de “non-exclusivité avec priorité”.
Ces nuances juridiques peuvent vider la clause de sa substance.

Tu crois être protégé… mais le franchiseur peut :

  • Ouvrir un corner ou un point de retrait dans ta zone,

  • Lancer une vente en ligne livrant sur ton territoire,

  • Ou même créer une sous-marque concurrente sans enfreindre le contrat.

Ce qu’il faut vérifier :

  • La définition précise du territoire (ville, code postal, zone de chalandise ?).

  • L’étendue de l’exclusivité : implantation physique seulement, ou aussi vente en ligne, livraison, click & collect ?

  • Les conditions de suppression ou de modification du territoire.

👉 Conseil : fais préciser par écrit et en plan géographique la limite exacte de ta zone.
Un contrat bien rédigé doit protéger ton investissement local, pas le fragiliser.

3. La clause de non-concurrence : la contrainte invisible

Ce qu’elle dit :

Cette clause t’interdit d’exercer une activité concurrente pendant et après le contrat de franchise.
Son objectif est légitime : protéger le savoir-faire du réseau et éviter qu’un ex-franchisé ne reproduise le concept à son compte.

Le problème :

Certaines clauses vont beaucoup trop loin.
Elles interdisent toute activité similaire pendant 1 à 2 ans après la fin du contrat, dans un rayon de plusieurs kilomètres.
Cela peut te bloquer professionnellement, t’empêcher de rebondir ou même te forcer à changer de secteur.

Exemple : tu gères une pizzeria en franchise pendant 5 ans. Le contrat se termine et tu veux rouvrir une pizzeria indépendante dans la même ville.
Si la clause de non-concurrence s’applique sur 2 ans et 20 km, tu es légalement bloqué.

Ce qu’il faut vérifier :

  • La durée de la clause (maximum 1 an selon la jurisprudence).

  • Son périmètre géographique (doit être proportionné à la zone d’activité réelle).

  • L’activité concernée (elle doit viser uniquement l’activité identique à celle de la franchise, pas tout ton secteur).

👉 Conseil : une clause de non-concurrence doit protéger le réseau, pas t’empêcher de vivre.
Fais toujours valider cette partie par un avocat spécialisé avant de signer.

4. Bonus : la clause de renouvellement ou de sortie

Même si elle n’est pas toujours mise en avant, cette clause détermine ce qu’il se passe à la fin de ton contrat.
Peux-tu le renouveler ? À quelles conditions ? Avec quels frais ?
Et surtout, que deviens-tu si tu veux sortir du réseau avant la fin de ton engagement ?

Un bon contrat doit :

  • Préciser les conditions de renouvellement (automatique, tacite, ou sur accord mutuel).

  • Détaillez les pénalités éventuelles en cas de départ anticipé.

  • Prévoir la restitution du matériel, de la marque et des données clients.

5. Comment te protéger avant de signer

Avant toute signature, lis ton contrat avec un regard stratégique et juridique.
Voici les étapes essentielles :

  1. Fais analyser le contrat par un avocat spécialisé en franchise (500 à 1 000 € bien investis).

  2. Compare le DIP et le contrat : les informations doivent être cohérentes.

  3. Négocie les points flous : tout ce qui n’est pas écrit n’existe pas.

  4. Demande des exemples concrets d’application des clauses (par d’autres franchisés du réseau).

  5. Prends le temps : un bon franchiseur ne te mettra jamais la pression pour signer vite.

à lire aussi : Combien coûte la création d’une franchise

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🧭 En résumé

Le contrat de franchise n’est pas ton ennemi, mais il doit être compris avant d’être signé.
Les clauses d’approvisionnement, de territoire et de non-concurrence peuvent faire la différence entre un partenariat équilibré et une dépendance totale.

Prends le temps d’analyser, de poser les bonnes questions, et de t’entourer des bons experts.
Car une franchise réussie commence toujours par un contrat bien compris.

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